Aujourd’hui, petit débriefing concernant Projet Gaïa. Tout d’abord, il est difficile de parler de ce dernier sans évoquer Terra Mystica. En effet, le jeu est quasi identique de par sa mécanique et ceux qui ont joué à Terra Mystica ne seront pas en terre inconnue. Mais alors, pourquoi jouerais-je à Projet Gaïa, me direz-vous ? Eh bien, vous noterez que j’ai volontairement utilisé l’adverbe « quasi » et c est là que la différence s’opère par rapport à son illustre prédécesseur (Le seul bémol, pour moi, est l absence d un 5ème joueur).
Tout d’abord, « exit » la piste de culte pour laisser place à des niveaux de technologies que l’on pourra incrémenter, obtenant ainsi des bonus divers et Ô combien utiles. De même, « out » le plateau inamovible de Terra Mystica, ici, place à un plateau modulable représentant un système planétaire. De fait, deux parties peuvent difficilement se ressembler à Projet Gaïa.
Une partie dure 6 tours et un plateau montre les 2 objectifs finaux, eux aussi modulables. Pour ne pas changer, 14 races différentes et asymétriques sont présentes dans la boîte.
Attardons-nous maintenant sur le plateau individuel du joueur. Ce qui surprend, c’est le peu de jetons violets (souvenez-vous des bols de magie dans TM) appelés « pions de puissance ». On pense immédiatement que l’on ne bénéficiera que de peu de flexibilité… Que nenni ! La nouveauté étant que l’on peut gagner des pions de puissance en activant certaines actions ou en construisant un bâtiment. Autre point important, c’est la notion de gaïaformation qui permet de transformer une planète violette nommée transdim. Pour la coloniser, il est nécessaire de déplacer 6 pions puissance dans la zone de gaïaformation de son plateau de jeu, pions dont vous bénéficierez à nouveau lors d’une prochaine phase de jeu. Cette action a donc un coût important qu’il faut bien peser. D’où le manque de flexibilité. Pourquoi insiste-je sur ce fait ? Car se développer coûte cher. Au début, notre déplacement se limite à une distance de 1, donc si on a une planète à côté de soi, on est content sinon…
Il faut donc veiller à augmenter son niveau d’exploration spatiale afin d’accroître sa capacité de colonisation ou d’utiliser un/des cubes d’intelligence quantique qui permettent d’augmenter ponctuellement sa capacité d’exploration. Ces derniers ne sont pas à utiliser à la légère car ils permettent également de s’implanter sur les planètes vertes.
Le fameux cube d’intelligence quantique (CIQ) est l’une des ressources du jeu et la plupart des races en disposent au début. Ils peuvent également s’acquérir en progressant dans la voie technologique ad hoc.
Les bâtiments sont jolis et, comme toujours, ont un coût. La vraie nouveauté lorsque l’on construit à côté de son voisin est qu il ne prend le niveau de puissance QUE de son plus puissant bâtiment. Autant vous dire que l’on est peu enclin à faire tourner ses bols de puissance. Chaque bâtiment construit possède une zone d’influence de 2 cases donc, à ce rythme, c’est la soupe populaire!
Une fois que vous avez un certain nombre de bâtiments, à l’image de TM, vous pouvez fédérer une alliance et obtenir une tuile bonus (cité) mais, comme nous sommes dans l espace et à des distances diverses, cette alliance ne sera effective que via l utilisation de pions satellites. Satellite que l’on obtient contre des pions puissances, encore et toujours.
Projet Gaïa est extrêmement tendu au niveau des ressources, que ce soit minerai, connaissance, crédit et CIQ. S’installer (gaïa/terraformer) sur une planète est coûteux. Le jeu est plus revêche et ne se limite plus à la plus grande cité ou des points de culte comme son prédécesseur. Vous vous rendrez compte que progresser sur la piste des technologies est difficile, les choix sont cornéliens mais permettent de bénéficier de tuiles technologies prenant la forme d’effet « one shot » ou de revenus supplémentaires réguliers. Projet Gaïa est riche de par ses mécanismes.
Personnellement, j’ai ressenti encore plus l effet de promiscuité par rapport à TM. Ici, l’espace ne paraît pas plus vaste, bien au contraire. C’est donc votre capacité et votre adaptabilité qui vous permettront de tirer votre épingle du jeu.
Terminons par le matériel qui est de qualité et par la présence de carte automa qui permet de jouer en solo.
C’est maintenant à vous de vous faire une idée 🙂